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03 45 : vielle à roue ; MELLING

Identification

n° inventaire
03 45
Institution
musée d'art et d'histoire de Provence
musée d'art et d'histoire de Provence
musée d'art et d'histoire de Provence
dénomination(s)
vielle à roue
Appellation
sansougna
domaine(s)
musique - chant - danse

Contexte

Création
Luthier
MELLING
lieu(x) et date(s) création-exécution
Paris
1750

Utilisation

musique
(2e moitié du 18e siècle ; France )
contexte
Mode d'emploi : Instrument à cordes dont l’archet serait remplacé par une roue mobile. Le musicien tient sa vielle grâce à un ruban en bandoulière. De sa main droite l’exécutant, au moyen d’une manivelle, met en mouvement la roue que touche les chanterelles et les bourdons. Les chanterelles sont responsables de la mélodie : leur longueur est modifiée grâce à un clavier (utilisé de la main gauche) et aux sautereaux avec lesquels elles entrent en contact. Elles donnent un son clair et précis. Le petit et le gros bourdon, la mouche sont des cordes à vide ; elles tiennent lieu de basse continue. Toutes ces cordes reposent sur des chevalets fixes : - un chevalet central pour les deux chanterelles, - deux chevalets latéraux, l’un pour les deux bourdons du devant de la vielle (côté auditeur), l’autre pour la mouche. Il y a deux crans par corde sur ces chevalets pour pouvoir les éloigner de la roue et ne pas les utiliser. Les cordes sympathiques reposaient sur un chevalet qui tenait par la seule tension des cordes : il était posé à même la table d’harmonie. Quant à la trompette elle reposait sur un chevalet dont l’un des pieds est mobile : au lieu d’être appuyé sur la table d’harmonie il vibrait contre une petite plaque d’ivoire. La tension de la trompette peut-être modifiée grâce à une cordelette attachée à la trompette et à une cheville de réglage enfoncée dans le cordier. C’est cette corde (trompette) qui produit le son caractéristique de la vielle.

Description

dimension
hauteur
21.5 cm
largeur
69 cm
masse
1540 g
profondeur
25.7 cm
type
extérieures
Mots clés
Femme ; Coquille Saint-Jacques ; Etoile orn ; Losange ; Triangle
matières (techniques)
bois fer ivoire os
précisions sur la description
1. La caisse de résonance en forme de luth est composée de 9 côtes alternées (érable, acajou) claires et foncées (5 en acajou). La brague de la caisse et la partie sommitale sont en érable. Par l’ouie gauche, côté trompette on peut voir une étiquette manuscrite collée à l’intérieur de la caisse de résonance : Melling luthier / rue Fromenteaux / à la belle vielleuse / place du Louvre / à paris / 1750. Sur cette caisse sont fixées diverses petites pièces pour les bourdons, la mouche, la trompette, les cordes sympathiques et le ruban : toutes ces pièces sont décrites ci-dessous, paragraphe 7 / 2. La table d’harmonie, en acajou, est un élément important de la vielle sur lequel reposent de nombreuses parties décrites ci-dessous. - Elle est ornée d’une bande de pourtour incrustée qui se compose de l’extérieur vers l’intérieur : a. d’une pistagne, alternance de losanges noirs et blancs (ébène et ivoire) disposés en épi et chaque fois séparés par quatre minces filets alternés de la même matière, b. de quatre filets alternés noirs et blancs. - Sous le boîtier sont pratiqués deux groupes de neuf trous disposés en losange pour améliorer la sonorité, mais également pour permettre au bois de la table de travailler sans endommager l’instrument. - Elle possède deux ouies en C. / 3 -Le chevillier comporte trois paires de chevilles différentes ; la paire en ébène n’est certainement pas d’origine ; les deux autres paires sont en palissandre striées à l’identique, mais de taille différente. / 4. Le boîtier dont les joues sont en érable possède un couvercle plaqué ébène avec un filet d’os sur le pourtour ; il est fixé par des charnières en ressort et maintenu par un fermoir d’ivoire. -La joue côté trompette est décorée de trois frises horizontales frappées au fer (haut, centre, bas de la joue) ; ces frises sont des motifs végétaux. Entre la frise du haut et celle du centre des marques à la pointe sèche pour l’alignement des trous de touches sont visibles. Entre la frise centrale et celle du bas une inscription au fer indique en noir le nom du luthier : MELLING -Le clavier a des touches noires et blanches formées d’une tige et d’une partie plate. Treize touches d’ébène sont intactes, mais sur les dix touches d’ivoire cinq sont incomplètes, car il manque les frontons. Les sautereaux sont enfoncés dans les tiges des touches. / 5. Le cordier est en bois plaqué d’ébène avec un filet d’os sur son pourtour. Sa cheville de réglage en palissandre avec bouton d’ivoire était reliée par une cordelette à la trompette pour en varier sa tension. Deux trous pratiqués dans le cordier servaient à attacher les chanterelles. Le cordier possède un bouton de fixation à la table d’harmonie en ivoire. / 6. La roue, sa manivelle et son cache-roue La roue d’un diamètre de 16 cm passe par une fente percée dans la table d’harmonie : elle tourne autour d’un axe situé dans la caisse de résonance relié à une manivelle formée d’une poignée en S forgée à plat et d’une pomme en ivoire. Le cache-roue en bois plaqué ébène avec filet d’os se cale entre deux butées d’ébène. 7. Chevalets, sillets (ou oreilles) boutons d’attache et autres petites pièces. Trois chevalets sont encore sur cette vielle : -Le chevalet central en érable plaqué ébène sur lequel reposaient les deux chanterelles, - Les deux chevalets latéraux, l’un pour le petit et le gros bourdon, l’autre pour la mouche ; ceux des cordes sympathiques et de la trompette ne sont plus sur la table Deux sillets (ou oreilles) sont fixés sur le boîtier perpendiculairement, côté chevillier. Sur la brague de la caisse de résonance sont fixées deux petites plaquettes en ivoire à deux trous pour attacher l’une le petit et le gros bourdon, l’autre la mouche et la trompette. Une petite pièce enfoncée dans la brague (à droite de l’attache des petit et gros bourdons), munie de trois dents (la quatrième est cassée), servait à fixer les cordes sympathiques ; quatre clous plantés au sommet de la caisse, sous le chevillier, étaient utilisés pour ces mêmes cordes. Sous la brague, de part et d’autre de la manivelle, se trouvent deux boutons d’attache en ivoire du ruban ; le troisième est situé au sommet de la caisse de résonance, sous le chevillier.
inscription(s)
Etiquette manuscrite : Melling luthier/rue Fromenteaux/ à la belle vielleuse/place du Louvre/à Paris/1750 (Français)
Marque d'atelier : MELLING (Français)

Pour aller plus loin

Lien Bibliographie musée
BOULESTEIX, JL, 1982, Mémoire de la Vielle
Sansougna, la vielle à roue, 1991