Les pomandres apparaissent dès le Moyen âge, époque durant laquelle les épidémies ravagent l’Europe. Les mauvaises odeurs sont synonymes de maladies et le parfum est employé comme remède pour purifier l’air. Selon certaines croyances, le fait de porter un pomandre suffit à protéger son propriétaire de la maladie. Le terme pomandre vient de l’expression « pomme d’ambre ». A l’origine, le mot désigne la substance elle-même, une petite boule d’ambre, de musc ou de civette dont l’odeur exhalée était lourde et puissante. L’ambre gris provient des concrétions intestinales des cachalots récoltées à la surface de l’eau, réduites en poudre et transformées en pâte. Il n’était pas rare d’y associer des pétales de roses et de violettes, du bois de santal ou des noix de muscade. A partir du XIVe siècle, par extension, le pomandre qualifie l’objet dans lequel sont renfermées ces boules odorantes. Il s’agit de petites cages sphériques, le plus souvent en argent, au décor finement travaillé, s’ouvrant à l’aide d’une charnière et d’un ressort. Au XVIIe siècle, l’objet devient plus complexe : muni d’un pied, il est divisé en petits réceptacles pouvant recueillir différents senteurs solides, sous forme de pâte ou de poudre, qui parfument l’atmosphère
Description
dimension
hauteur
13 cm
largeur
5.8 cm
masse
370.7 g
profondeur
5.8 cm
type
extérieures
Mots clés
Pierre précieuse
matières (techniques)
lapis-lazuli
vermeil (ciselé , gravé , guilloché )
précisions sur la description
Pomandre en forme de fruit, posé sur un piédouche à disque en lapis-lazuli. Monture en vermeil gravée et ciselée de rinceaux et feuillages. L'anneau trilobé du sommet, en le dévissant, libère six quartiers à écorces en vermeil ciselé au nom de six vertus : clémence, vérité, constance, tempérance, prudence, justice. Le fût hexagonal laisse entrevoir deux petites figurines représentant Adam et Eve